En octobre 2012, Sofie Vangor donne naissance à deux jumeaux prématurés. Six mois plus tôt, au moment où elle découvre qu’elle est enceinte, l’artiste vient de terminer une exposition au Musée des Beaux-Arts de Liège. Un projet qui porte sur le décès de sa soeur, à l’âge de 17 ans. Cette série d’oeuvres personnelles, elle l’envisage comme un point final à ses travaux autobiographiques. Sauf que cette double grossesse prend fin plus tôt que prévu, trois mois avant terme. Ce qui va tout changer, c’est son entrée au couvent. Celui de Saint-Vincent, juste à côté de la Clinique de Rocourt, où elle vient de donner naissance à ses enfants. D’un jour à l’autre, Sofie Vangor plonge dans un univers inconnu, loin de son travail de plasticienne. Cette fois, il s’agit de mener une bataille pour la survie de ses enfants. Et si cette lutte pour la vie ne lui laisse ni le temps, ni l’énergie de créer, l’artiste va tout de même remplir des carnets, sorte de traces écrites de ces 90 jours entre parenthèses, 90 jours de « peau à peau » avec ses enfants.
90 jours / Sofie Vangor
2014